L'augmentation répétée du prix du gasoil rend les déplacements en camping-car de plus en plus onéreux. La consommation de carburant dépend de nombreux facteurs tels que la masse du véhicule, sa résistance à l'air, la vitesse de déplacement, la technologie moteur, les réglages, etc.
Voici quelques indications de consommation selon le type de camping-car, le porteur et la vitesse. Celle-ci est fournie à titre indicatif à vitesse stabilisée de 110km/h sur autoroute et sans accessoires extérieurs.
Minimum | Maximum | Moyenne | |
Fourgon | 8,5 | 11,4 | 9,8 |
Profilé | 9,9 | 12,6 | 11,8 |
Capucine | 11,7 | 14,8 | 12,4 |
Intégral | 10,8 | 15,2 | 12,4 |
Il est possible de réduire sa consommation en changeant notre mode de conduite et en respectant certains entretiens. Un gain potentiel de 15% est possible, certains y arriveront difficilement tant leurs habitudes sont tenaces, d'autres peu nombreux iront au-delà des 15%.
Voici une liste non exhaustive de conseils pour réduire votre consommation en camping-car.
La résistance à l'air augmente avec la vitesse.
Il ne s'agit pas de " se trainer " sur la route et de devenir un boulet pour les autres automobilistes ou camping-caristes. Simplement rouler moins vite est source d'économie. Le cas échéant vous pouvez adapter votre itinéraire en fonction de la vitesse recherchée.
Voici à titre indicatif la consommation mesurée pour un camping-car profilé de plus de 7 m de long et d'une hauteur de 2,85 m avec le même conducteur :
70 km/h | 90 km/h | 110 km/h | 130 km/h |
10,6 | 11,2 | 12,5 | 14,8 |
Choisir son itinéraire avant le départ permet d'adapter le parcours à réaliser à la vitesse recherchée (route, autoroute, vallée, montagne). On évite également les détours pour trouver la bonne aire de services et des kilomètres inutiles.
Dans ces circonstances, l'usage d'un GPS performant est un investissement pertinent.
C'est un des premiers conseils donné à l'autoécole. Il est effectivement important d'anticiper pour conduire en sécurité. Il est tout aussi important d'anticiper pour contrôler " sa consommation ".
Conduire en souplesse sans accélérations et sans coups de freins brusques est l'une des règles de base de l'éco-conduite. Vous réduirez votre consommation tout en économisant vos freins (plaquettes, disques et tambours). A l'approche d'un obstacle (feu, carrefour, rond-point), le fait de lever le pied de l'accélérateur a pour effet de réduire voir couper l'arrivée de carburant. L'économie est réelle. Vous profitez alors du frein moteur pour ralentir le camping-car.
Le permis de conduire français est valide dans tous les pays de l'Union Européenne et de l'Espace Economique Européen.
Petit rappel : le rendement d'un moteur est optimum lorsque son couple est le plus élevé. Les camping-cars disposant généralement d'un bon couple moteur entre 2000 et 3000 trs/mn, il n'est alors pas nécessaire de " tirer " les rapports sauf en cas de dépassements très rapide. Vous pouvez passer le rapport supérieur dès les 2500trs/mn pour être le plus rapidement sur le dernier rapport.
C'est la meilleure méthode pour réduire sa consommation et l'assurance d'obtenir le meilleur rendement.
La consommation mesurée pour un camping-car capucine de plus de 7 m de long et d'une hauteur de 3 m avec le même conducteur :
130 km/h en 5ième | 130 km/h en 6ième |
17,3 | 14,8 |
Un moteur bien réglé est un moteur au rendement optimisé. L'électronique embarquée dans les moteurs modernes permet une gestion optimale des réglages pour contrôler au mieux la gestion de la consommation. Simplement la complexité accrue des moteurs impose une révision régulière pour garantir aucune dérive dans la gestion de l'électronique ou qu'aucun élément perturbateur (ex. starter automatique) pourrait modifier le bon fonctionnement moteur.
Il est également important que les autres organes mécaniques soient également bien réglés.
Ces précautions concerne tous les camping-cars, qu'ils soient récents ou anciens.
Celle-ci doit toujours être mesurée à froid. Attention beaucoup de stations service ne sont pas équipées pour mesurer des pressions de plus de 5 bars. Le plus simple : avoir son propre appareil de mesure.
Il est fortement déconseillé de rouler avec un pneu sous-gonflé car celui-ci risque d'éclater avec l'échauffement anormal généré. Rouler sous gonfler engendre également une surconsommation pouvant dépasser les 15%.
Un léger surgonflage réduit la surface de contact au sol et donc la résistance au roulement. La consommation s'en trouve améliorée mais cela se fait au détriment du confort et de la sécurité avec des distances de freinage augmentées.
Les manufacturiers indiquent toujours deux niveaux de pression selon l'usage et la contrainte du poids : pleine charge ou charge normale. Un camping-car étant quasiment toujours proche des 3,5tonnes en roulant, il est préférable d'avoir une pression proche du maximum (pleine charge) pour conserver un bon confort de roulage et un niveau de sécurité optimum.
La climatisation nécessite de l'énergie électrique fournie par la dynamo, laquelle dynamo s'alimente à partir de la rotation du moteur. Frottement mécanique et perte électriques naturelle font que la climatisation entraîne une surconsommation de 5 à 10 %. Elle peut atteindre les 15% par fortes températures. Il faut donc mettre en marche la climatisation à bon escient et optimiser son utilisation.
Deux astuces :
La chasse au surpoids est gage d'optimisation de la consommation. Cela n'a pas échappé aux constructeurs automobiles dont certains annoncent des économies de plusieurs pourcents avec une centaine de kilogrammes économisés.
Il est donc important d'emporter le strict nécessaire sans vider la penderie où le placrad à chaussures !
Il peut également s'avérer judicieux de rouler avec un camping-car dont les réservoirs d'eau sont vides, notamment celui des eaux grises. De la même façon, prendre une seule bouteille de gaz en été peut suffire dans de nombreux cas et permettre là encore de gagner 13kg.
Beaucoup d'éléments perturbent l'aérodynamisme de nos camping-cars.
Tout d'abord, la forme même du camping-car influe sur sa consommation. Adapter le type de camping-car à votre propre besoin permet d'optimiser autant que faire se peut votre consommation.
Il y a bien sûr les accessoires extérieurs, sur le toit (lanterneaux, parabole, antenne, panneau solaire, etc.), mais aussi sur les parois (store extérieur, baies saillantes, serrures proéminentes). S'il n'est pas possible de faire grand-chose sur certains de ces éléments, on peut toutefois en gérer au mieux certains. Le coffre de toit est un très bon exemple. Mieux vaut le mettre dans le sens de la longueur pour réduire sa résistance frontale, et/ou choisir un coffre aérodynamique qu'un véritable cube certes plus logeable mais au combien énergivore.
Un coffre de toit volumineux et mal posé peut ainsi engendrer une surconsommation de 5%.
Bien choisir ses heures de circulation est un gage de rouler plus paisiblement. C'est également l'occasion de réduire sa consommation en évitant :
La consommation mesurée pour un camping-car capucine de plus de 7 m de long et d'une hauteur de 2,85 m avec le même conducteur :
Avec embouteillage | Sans embouteillage |
18,8 | 14,8 |
Faire tourner le moteur sous prétexte de le faire chauffer avant le départ ne sert à rien passé les 3 premières minutes. Mieux vaut rouler tranquillement " sans tirer " sur les rapports durant les premiers kilomètres jusqu'à ce que le moteur ai atteint sa température optimale de fonctionnement.
Un moteur froid consommant plus qu'un moteur chaud (entre 5 et 10%), il est préférable d'évitez aussi les petits trajets avec le moteur froid car ils sont plus gourmands en carburant.
Par sécurité, il faut cependant toujours respecter les 20 mn de pause toutes les 2 heures. Cela n'a pas d'incidence sur la consommation puisque le moteur met toujours plusieurs heures pour refroidir.